Ma Terre m'atterre ft. Romain B. & Sandro T. Lyrics

Je suis venu extraire de l'extrémité de ma plume sale

Les maux des mots durs qui durent dans un recoin de mon encéphale

Une des dernières progénitures du crépuscule de l'an 2000

J'ai peur que le sablier ne s'écoule sans que je ne puisse bouger un cil

Petit vingtenaire pas très à l'aise dans son époque

Comme exutoire un stylo de la volonté : chopper des claques et des cloques

Ne suis-je qu'une autre étoile filante parmi celles

Qui par milliards parient sur qui tire les ficelles

Attention, loin de moi la prétention d'avoir tout compris le truc

Mais le trac est né quand les escrocs dans leurs sphères boursières ont fait crach

Les Zemmour et Morano tergiversent ou sont cités

Osez mourir et mort à nos rêves de diversité

Apprenti poète cherche une serrure pour planter sa clef de sol

Et réanimer l'espérance étendue sous son linceul

Combien avons nous fait croquer à Cerbère d'auréoles

A observer le brasier des bombes plutôt que les aurores boréales

Héros, chimères, la guerre naquit afin qu'ils se taisent

Hiroshima, Guernica; tant d'exemples à ma thèse

Pas issu d'un ghetto affreux j'avoue que la chance m'a souri

Mais la misère guette les heureux comme jouent le chat et la souris

Surtout compris qu'à la naissance l'enfant ne prend pas la forme du berceau

Il n'existe pas de mauvaise graine mais la mauvaise herbe pousse sans personne

Malheureusement les jardiniers semblent manquer à l'appel

Quand pioche la mère amère dans le tas des pères potentiels

Egalité des chances mon cul, à qui veulent ils vendre ces mensonges?

Peut-être à nos rêves mais peut mieux faire qu'une seule égalité des songes

Si l'on ne poursuit nos propres rêves, pigeons qu'on sera déplu

Mais quand on finira au ciel seuls les pigeons seront déplumés

Ouais, bouge de là, comme l'eu chanté Solaar MC,

Même si ton destin part au loin, cours que rien ne te sépare de lui

Trace ta route sans la ligne bleue du GPS

Le cerveau branché sur le cœur, aux battements tels des SOS

Qu'on entend trop souvent sans voir et je crois l'avoir entendu me dire

De ne pas finir à boire les vers que je ne peux écrire

Pseudo biopic à demi-teinte quand je regarde mon passé

J'ose me dire que ce qui suis me tente, ici-bas je ne fais que passer

L'espérance se serait elle tirée de sa boite de Pandore

Mais toujours trop de jeunes tiraillés entre cités dures et cités d'or

Je ne crois pas possible un bonheur universel

Tant que Babylone dresse ses pylônes je ne vois qu'un univers sale

On n'est pas dans un compte de fée bien que je trouve des bouteilles à la mer

Mais le seul message que je peux lire c'est qu'on s'en branle de notre atmosphère

Quand les corbeaux spéculent, les colombes sont mises en cage

Les votes à tribord se cumulent, l'humanité perd son ancrage

Et l'encre rage, les gens crachent, les uns se clashent, les autres se cachent,

Je crois qu'ils nous mentent en cours de math mais les problèmes se résolvent en cash

Nos réponses se trouveraient elles de l'autre côté du voile

Je vois que les voies de la nécromancie si les mecs romancent ici

Sur un écran ou du papier je vois plus de débats que d'idées

Et les yeux braqués sur le poste je me sens HD télé guidé

Tout s'accélère et c'est pas net, je ne suis pas au rythme et même hors thème

M'étonnerait pas de croiser sur le net des tweets post-mortem

On s'enterre, ça me sidère que des cons se considèrent visionnaires

On s'endort sur nos torts, ouais

Ma Terre m'atterre