Rêve Liquide Lyrics

Le ciel est une courtepointe d'argent en fusion

Pliant ses teintes autour des bords de canyons flottants

Et de cascades de jus de baies s'élançant vers le haut

Défiant des principes jamais connus

Je me tiens au bord de cette réalité

Les pieds immergés dans une rivière

Qui fredonne les symphonies d'étoiles oubliées

Tandis que des grains de sable azur

Tourbillonnent autour de mes chevilles

Traçant des motifs qui épellent des secrets

Dans une langue trop élégante pour être déchiffrée

Le son jaillit des pétales d'une flore lumineuse

Qui s'épanouit au rythme des vents sidéraux

Emplissant l'immensité de murmures de rires

De secrets, de rêves fantômes

Des papillons aux couleurs infinies glissent

Traçant des caprices dans l'espace qui sépare les instants

Ailes irisées comme la fusion silencieuse

De saisons pas encore nées

J'enfonce ma main dans la rivière

Plongeant dans son cœur liquide

En retirant des sphères de pensée

Drapées du mystère d'une pluie venue d'ailleurs

Chaque goutte enferme un océan

Chaque reflet une narration tissée

Par les marées ineffables de la raison et du paradoxe

Elles appellent les braises du souvenir

Cachées derrière mes yeux

Résonnant avec les chants murmurés

Par les ombres surprises en plein être

Mais jamais vues

Ici, l'élan n'est qu'un battement silencieux

Là où l'air est tissé de la soie des rêves

Et du frémissement occasionnel

D'un vœu sans ancre

L'architecture est indéfinie

Adoptant des formes fluides

Des arches imposantes façonnées

Par la lumière d'aurores éclipsées

Des spirales de concepts espiègles

Qui s'étirent vers les royaumes de l'invisible

Les sables révèlent des récits timides et lumineux

Sous chaque pas

Leurs voix s'entrelacent dans le tissu du présent

Chantant des histoires de territoires liés par la liberté

Ornés d'une délicate absurdité

Ils façonnent des figures

Qui tournoient vers l'oubli

Aussi aisément qu'elles émergent du sol

Dans un bosquet voisin

Où les arbres soupirent

Dans des langues vécues mais jamais enseignées

Je découvre une feuille géante

Plus large que l'ombre du crépuscule

Tissée des récits d'une pluie disparue depuis longtemps

Elle me berce alors que je me couche

Dans son étreinte verdoyante

Mon esprit devenant un réceptacle

Pour les mélodies des gouttes

Et les contes murmurés

Par les pierres caressées par la lune

À chaque respiration

Je goûte l'humour dissimulé

Entre les bouffées de coton céleste

Dépourvu de logique déployée

Chaque particule une juxtaposition en elle-même

Particules charmées dansant dans un théâtre

Où l'anticipation de l'inattendu

Est la seule règle jamais reconnue