![Chocolat Blanc](https://source.boomplaymusic.com/group10/M00/10/13/229983aadc5e4e3c8beddaaf246c6f74_464_464.jpg)
Chocolat Blanc Lyrics
- Genre:Hip Hop & Rap
- Year of Release:2022
Lyrics
Le succès on sait qu'c'est lent
Alors certains réussissent avec sexe et langue
Si un d'mes gars du crew f'sait ça j'lui casserai sec ses dents
J'ai beaucoup d'excedents
Très peu d'ex aimantes
Qui ont transformés nos relations en tas d'excrements
Mais pour rester fidèle à moi-même, Ça, j'en suis excellent
Mais bref
Un soir à Cracovie, un homme m'a approché
Ses phrases commençaient par Moj Brat, mais jamais par Prosze
Il me demandait si je voulais quelque chose, de la poudre ou une femme
Une femme ? Quel état d'âme
Interessée par très peu d'hommes à la bedaine remplis de tabac comme
Un bédo à la beuh d'Am'
Je ne sais pas qui c'est, mais ici tout le monde semble la connaître
Un corps si parfait, un sourire si joli
Comment peut-on en avoir des complexes?
Elle, elle s'appelle Hirinia
Et elle te ferait voir le nirvana avec ce qu'il t'reste comme hirvinia
Donc elle donne son corps avant son nom
Mais dans quel monde avançons nous?
Est-ce de notre faute ou celle du Diable
Si tous les anges s'en vont sans nous
Elle a fuit la guerre, a tout tenté et elle a fait le nécessaire
Pour échapper à un tiran qui regrette l'ex CCCP
Les hommes de sa famille sont à la frontière du Donbass
Pendant que les femmes récurent ici, le fond des toilettes et des tasses
Elle est maman ! Mais elle connait le papa
Un jeune homme fort qui est au front, et qui pense à elle de tout là bas
Mais elle n'a pas l'choix, de faire les cents pieds
Et de faire le plus ancien métier du monde
Car son mac, qui lui s'en moque, lui a promis ses papiers, et c'est immonde
Mais c'est comme ça, alors elle ferme les yeux
Quand les hommes ouvrent leurs wallets
Des hommes en pinces et en cravates qui ne jugent que par leur malette
Mais là bas je ne suis personne, encore moins le jeune Waaren
Car cette jeune femme qui dresse les loups comme personne
N'en n'est pas pour autant leur reine
Ce soir, les lampadaires baissent la tête
Le faisceau de lumière pleure
Le sentiment d'amour meurt
Et la compassion ferme sa fenêtre
Son homme lui manque, il lui a ecrit tant de fois
Que quand la guerre sera fini, ils dormiront dans les mêmes draps
Et elle se ment vainement, se sent souffir
En attendant, elle se vend mais sans s'offrir
Alors elle a appris la langue sur le tas, appris la douleur sous les toits
Se dit que si le monde est sphérique, alors le bonheur reviendra
Et Elle souris à son enfant, mais bien sûr qu'elle fait semblant
Avant de partir chaque soir, elle lui donne un bout de chocolat blanc
Quand maman rentrera, on fera des jeux, on dessinera
Ou on lira, on fera ce que tu veux, car c'est toi qui décidera
Alors elle part, en mentant à son enfant, mais surtout à elle même
Son existence est assez triste hélas, mais, c'est la vie qu'elle mène
Pour faire bouillir la marmite, on ne peut pas dire qu'elle échoua
Et c'que j'ai vraiment besoin de préciser, si ce qu'elle fait est un choix?
Tellement de rage qu'elle peut la comparer à un verre d'absinte
Elle est détruite dans sa tête, un peu comme l'AN-225
Alors elle ferme le zip de sa veste jusqu'en haut
Elle ne regrette jamais ce qu'elle dit, mais voudrait faire disparaître ses maux
Une petite croix autour du coup, mais un grand fardeaux sur ses épaules
Car le blanc n'éfface pas tous les bleues
Quand ses bas tombent comme en automne
Ici, chaque soir est monotone
Aujourd'hui est un nouveau tournant dans sa vie
Une nouvelle lettre qu'elle a reçu que son mari lui a écrit
Hirinia
Tu es la femme pour qui j'aurais tout donné
J'aurais voulu voir notre enfant grandir
J'aurais voulu te voir une derniere fois, étant donné
Que chaque homme qui fait la guerre, ne peut que la maudire
Demain nous partons à Marioupol avec mes hommes
Nous ne reviendrons sûrement pas
Nous fouleront le tchernoziom
Prend soins de notre enfant
Il n'aura plus que toi dorénavant
Ses derniers mots furent
Люблю тебя
Ça veut dire je t'aime
Ça veut dire que je serais toujours là
Peu importe où le vent te mène