TÉRAMI Lyrics

Terre, mon amie.

Arrimés en nous-même sur des rivages arides,

quand la mer est partie, que faisions nous de nous?

Que faisons-nous de nouveau?

Entends-tu chuchoter les oasis dans le désert?

Écoute la nature fabriquer des silences.

Intimes et familiers, les oiseaux nonchalants s'échappent de l'hiver, saudade au creux des ailes alors qu'au creux de notre siècle, nous, nous nous terrons abrités de nous-même sourds à nos propres oraisons.

Du sel au bord des cils et puis la mer en commissure, une frégate comme issue, hélas et l'asthme de nos questions.

Affalélé Abordada damakakassé !

Affafalé Aboabor damakakassé!

Terre, mon amie.

Arrimés en nous-même sur des rivages arides,

quand la mer est partie, que faisions nous de nous?

Que faisons-nous de nouveau?

D'impatients cristaux de jour se brisent en zébrures liquides quand l'aube pâle est au carreau, peaux de timbales maillochées.

La nuit ne peut soigner tout ce que l'on se demande... Alors au fusil les couteaux et dans nos chairs tendres le fourreau.

Nous sommes globes, tissés, ramifiés, mammifères, nous sommes l'immensité des gens désagrégés solitaires.

Du sel au bord des cils et puis la mer en commissure, une frégate comme issue, hélas et l'asthme de nos questions.

Affalélé Abordada damakakassé !

Affafalé Aboabor damakakassé!

Avalez-les, les livres et la langue et le lait.

La lave a lavé, avalé, les livres et la langue et le lait.

Terre, mon amie.

Arrimés en nous-même sur des rivages arides,

quand la mer est partie, que faisions nous de nous?