
JE RESTE LÀ Lyrics
- Genre:Hip Hop & Rap
- Year of Release:2024
Lyrics
Et j'aime la vie, mais elle me fait mal
L'envie d'partir, mais j'reste là
L'instinct de survie, comme Guts
J'ai de la rage, mais je vibre comme un gars chou
J'ai grandi avec le Spider-Man
De Tobey Maguire
J'ai mis de côté mon esprit sauvage
Je connais la trilogie par cœur
J'en devenais le personnage
Cacher ses problèmes derrière un masque
Mais comme lui, j'étais cette personne nase
La gentillesse pour les autres, ce n'est pas une valeur
Un petit départ à Saint-Michel
Des souvenirs de la place et de leurs kebabs
La plupart des couz s'invitaient
De moments canap' et des bastons Action-man
On avait tout dans un appart' serré
Partager ma place c'est rien
Mais on ne pouvait pas rester
Une maison avec un jardin c'est bien ouais
C'est ce que je me disais
Puis la chance d'avoir des parents routs qui
Dans la semaine ne font que bosser
Les week-ends, on prenait la route, oui
Mais des engueulades persistaient
Un moyen de s'aimer sans doute mais quand les trahisons naissaient j'ai
Appris la peur sans doute, j'ai appris à faire mon trou
J'ai appris à me taire sans doute woy
L'impression que chaque erreurs sont des cataclysmes
Difficile ayant l'esprit semi-anarchique
Aujourd'hui j'ai 23 ans, je fais une analyse
À 7 ans j'insultais les élèves sûrement ma première catharsis
J'ai une sorte de don mais je me banalise
Parce que dans une famille portos il faut être ça et pas ci
Et bah si, moi je le suis bizarre
Et fier de le dire, on disait que j'étais chelou sans me donner aucun avis
Alors ok je suis sensible, mais je suis fort
Croyez-moi
Il ne manquerait plus que des épreuves pour que vous le croyez, quoi ?
Ça tombe mal, la première épreuve c'est mon père
Oui je l'aime mais je n'ai pas arrêté de trembler quand il a levé la main sur ma mère
Désolé d'être franc et de presque rien cacher
Petite parenthèse, papa je t'aime et tu n'as rien gâché
Sauf toi dans cette histoire tu t'es toi-même rabaissé
Tu rentrais tard alcoolisé, criant que maman se fait baiser
Je comprenais pas ta douleur
Mais avec maman on s'entraidait
Petite parenthèse, maman je t'aime devant Madagascar on s'consolait
Parce qu'on avait besoin de l'amour de l'homme qui nous faisait pleurer
Du coup j'ai voulu fuguer à 7ans mais devant le portail j'étais figé
Le cauchemar ne se résoudrait pas sans ces deux âmes qui m'ont accouchées
Maman est venue me chercher, mais le temps n'avait rien arrangé
Puis déjà petit j'avais des problèmes à ranger
Certains ne m'appartiennent pas alors je commençais à rapper
Besoin de m'exprimer
J'avais aucun ami à qui me confier
Alors j'étais secret
Même plus tard avec le meilleur ami qui m'a tant aidé
Et puis j'étais jugé parce que je critiquais
Papa dans mes raps comme un gosse raté
Puis je me suis fait abuser par un inconnu comme une pute pas payée
J'étais de nouveau figé
Affalé au sol le froc baissé
Ce cauchemar je l'ai tenu secret
Ça m'a rendu fou et l'humour m'a aidé
Je faisais le fêlé le clown de la recrée
Qui était là pour faire rire comme pour vous écouter
Un Naruto en vrai mais comme lui, j'étais piqué
Par le fait qu'on me considrait
À l'école comme un raté
Qui n'a rien gagné, qui n'a rien perdu
J'ai failli perdre ma famille de portos que j'aime
À dix ans, j'ai failli vivre en Guada avec ma mère, problèmes de merde
Puis ensuite le viol
Puis ensuite l'école
Puis ensuite la mort
Avec mon père j'avais du mal à m'en faire une idole
Un grand cousin babacool était le portrait que je m'y clone
Il était reggae et si drôle
Mais je ne le connais comme ses enfants
Putain, tu les as laissés pour une corde
La musique d'Adele m'insupporte
Someone like you, fuck you up
Ce genre de perte qui t'arrache la peau
C'était la première semaine où je montrais ma tristesse au collège
Merci Greg, merci les autres
Même les pions étaient attristés
Normal voir le cinglé arrêtant de crier des blagues de cul
Le voir déprimé a fait des vacances
Mais ça rigole plus
Bref, la semaine d'après je faisais comme si j'étais guéri d'un rhume ouais
Alors qu'il m'a fallu
Huit ans pour faire mon deuil
Je m'demandais souvent ce qu'ils pensaient de moi
Je pensais être le pote de tous mais en fait mon oeil
Avec mes grandes oreilles j'entendais tout
Et ce que j'entendais avec mes grosses feuilles
C'était le mot "gamin"
Si j'étais irradié au rayon gamma j'aurais tout démoli
Transformé en bête féroce comme Broly
Mais ma rage est comme Kurama
Elle reste endormie dans mon bide
Comment je peux garder tout ça
Comme San gohan je garde un côté froussard
Dans le fond, je crois qu'on est tous lâche
C'est ce que je me dis pour pas me sentir faible
Faudrait que je me la ferme car j'ai le courage
De me mettre à nu pour une vision plus large
Pour me guérir de mon mal
Je n'ai pas choisi de souffrir et je crois que je le mérite pas
Maintenant j'ai des crises de nerfs et la rage me monte au cou
Je gueule de colère et sur les meubles je mets trop de coups
Je pensais qu'la beuh me calmer mais je suis comme une poupée vaudou
Les nerfs me contrôlent et du mal
J'en fais beaucoup
Il a fallu un détour aux urgences
Pour que je réalise ma détresse
Une bulle de sang sous le coude j'ai compris ouais sur le coup
Que trop de beuh n'est pas une force mais endurcie ma faiblesse
J'avais juste besoin de plus d'amour
J'étais trop gentil et ça m'a rendu fou
À tel point que j'ai tenté ouais à mon tour d'en finir
Les deux voitures m'avaient esquivées mais je me voyais finir sous des roues
À cette époque vous me saoulez tous
Aujourd'hui, je rêve qu'on reste soudés pour
Être heureux tous les jours
J'ai plus l'envie de tout sauter avec moi
Papa, maman, mon frère, promis, je reste là
Et j'aime la vie, mais elle me fait mal
L'envie de partir, mais je reste là
L'instinct de survie comme Guts
J'ai de la rage, mais je vibre comme un gars chou
Et j'aime la vie, mais elle me fait mal
L'envie de partir, mais je reste là
L'instinct de survie comme Guts
J'ai de la rage, mais je vibre comme un gars chou
Et j'aime la vie, mais elle me fait mal
L'envie de partir, mais je reste là
Et j'aime la vie, mais elle me fait mal
L'envie de partir, mais je reste là