Chanson d'amour Lyrics

Ah, maîtresse mon souci,

Vient ici,

Vient contempler la verdure

Les fleurs, de mon amitié

Ont pitié,

Et seule tu n'en as cure.

Quand ce beau printemps je vois,

J'aperçois

Rajeunir la terre et l'onde,

Et me semble que le jour

Et l'amour,

Comme enfants, naissent au monde.

Le jour, qui plus beau se fait,

Nous refait

Plus belle et verte la terre :

Et Amour, armé de traits

Et d'attraits,

En nos cœurs nous fait la guerre,

Je sens en ce mois si beau

Le flambeau

D'Amour qui m'échauffe l'âme,

Y voyant de tous côtés

Les beautés

Qu'il emprunte de ma Dame.

Quand je vois dans un jardin

Au matin

S'éclore une fleur nouvelle,

Je compare le bouton

Au téton

De son beau sein qui pommelle.

Bref, je fais comparaison

Par raison

Du Printemps et de ma mie :

II donne aux fleurs la vigueur,

Et mon cœur

D'elle prend vigueur et vie.

Et nous, sous ombre d'honneur,

Le bonheur

Trahissons par une crainte :

Les oiseaux sont plus heureux

Amoureux

Qui font l'amour sans contrainte.

Toutefois ne perdons pas

Nos ébats

Pour ces lois tant rigoureuses :

Mais si tu m'en crois, vivons,

Et suivons

Les colombes amoureuses.

Ah, maîtresse mon souci,

Vient ici,

Vient contempler la verdure

Les fleurs, de mon amitié

Ont pitié,

Et seule tu n'en as cure (3).

Pour effacer mon émoi,

Baise-moi,

Rebaise-moi, ma Déesse ;

Ne laissons passer en vain

Si soudain

Les ans de notre jeunesse.

Toutefois ne perdons pas

Nos ébats

Pour ces lois tant rigoureuses :

Mais si tu m'en crois, vivons,

Et suivons

Les colombes amoureuses.

Pour effacer mon émoi,

Baise-moi,

Rebaise-moi, ma Déesse ;

Ne laissons passer en vain

Si soudain

Les ans de notre jeunesse.

Toutefois ne perdons pas

Nos ébats

Pour ces lois tant rigoureuses :

Mais si tu m'en crois, vivons,

Et suivons

Les colombes amoureuses.

Pour effacer mon émoi,

Baise-moi,

Rebaise-moi, ma Déesse ;

Ne laissons passer en vain

Si soudain

Les ans de notre jeunesse.