Bandits Lyrics

Depuis petits, on nous tiraille pour leurs tavernes à abrutis

De la crèche aux funérailles, de l'ingénieur à l'apprenti

On a voulu s'élever haut, où tout était net et légal

Gravir les échelons, être de ces êtres que l'état régale

On l'a fait, sérieux dans le taf, adieu les affaires

On est devenus robots, pris par le biff et ses enfers

Plus on montait, plus on se disait qu'en fait, on se mentait

Regarde comment t'es devenu, tu refuses de commenter

Les escrocs sont tout en haut et les petits voleurs en taule

Pendus au cordeau, corps morts derrière une porte de geôle

Tout le monde court après la pub et les boulots qu'on déteste

Pour se payer des merdes futiles dont l'huissier nous déleste

Une vie d'esclave pour un p'tit chef, un chiot prétentieux

Je prétends que le CDI est le pire geste irrévérencieux

On est fort, intelligents mais on nous prend pour des boniches

De l'usine au restaurant, du bureau au chantier des corniches

On nous traite sans respect, sans ménagement aucun

N'oubliez pas que fierté est le fond de tout-un chacun

Je l'ai compris bien vite, je me suis barré de ce merdier

Faîtes comme moi avant que ce bel honneur vous ne le perdiez

Trop de drames, beaucoup trop de larmes

Sur les joues d'nos enfants apeurés

Beaucoup trop de femmes et beaucoup trop d'hommes

Se tuent à la tâche pour s'priver

Quel avenir on leur donne

Tu peux compter sur personne

Voilà cette putain d'réalité

Savoir encaisser sans jamais plié

L'honnêteté, c'est la vertu des charbonneurs d'en bas

Elle ne colle avec les richesses, non, ne te méprends pas

Écraser le plus petit pour devenir un peu plus grand

Grand dans la chienneté, la lâcheté, mais sûrement pas dans le cran

Si je dois devenir si pourri, autant que j'y prenne des millions

Avec tes 40 heures, tes 2000 balles, tu m'oublies, t'es mignon

Retraités en tant que fossiles, propriétaires dans 40 ans

Vivre comme des clébards dociles pour crever en broutant

Voilà ce qu'on nous propose, regarde les cas de cirrhoses

Voilà ce qu'on nous impose, non, nos vies ne sont pas si roses

On rate l'amorce, la torche approche, on le paie de nos poches

Manque le divorce, la mort des proches et puis tout paraît moche

En bref, le travail et l'honnêteté ne paient plus

T'y perds tes gosses et ta santé pour y gagner en superflu

Je rêve révolutions, changements, envie de dissolutions

De bonnes résolutions, pour ça, franchement y' a pas dix solutions

Faudrait que des couilles poussent, la frousse les découpe tous

Qu'on ignore les coups de blue's, qu'on se donne des coups de pouce

Ça pétera un jour, quand repoussera l'arbre de la fierté

Car aujourd'hui, on n'avance plus censurés d'art et de liberté

Trop de drames, beaucoup trop de larmes

Sur les joues d'nos enfants apeurés

Beaucoup trop de femmes et beaucoup trop d'hommes

Se tuent à la tâche pour s'priver

Quel avenir on leur donne

Tu peux compter sur personne

Voilà cette putain d'réalité

Savoir encaisser sans jamais plié

Trop de drames, beaucoup trop de larmes

Sur les joues d'nos enfants apeurés

Beaucoup trop de femmes et beaucoup trop d'hommes

Se tuent à la tâche pour s'priver

Quel avenir on leur donne

Tu peux compter sur personne

Voilà cette putain d'réalité

Savoir encaisser sans jamais plié